Chirurgie des fractures vertébrales et tassements porotiques

Vertébroplastie

 

Principe

 

Deux petites incisions sont réalisées dans le dos.

Cette procédure est réalisée sous contrôle radiographique ou navigation 3D.

Des implants (SPINEJACK®) sont positionnés dans la vertèbre fracturée pour réduire la fracture. Une fois la correction terminée, du ciment est injecté pour consolider la vertèbre.

Vertébroplastie 1
Chirurgie des fractures vertébrales et tassements 1
Risques opératoires

Les complications sont exceptionnelles. Elles sont comme tout type d’intervention orthopédique à type d’infection, d’hématome, de trouble neurologique.

Les fuites de ciment sont rares mais n’entraînent qu’exceptionnellement des troubles neurologiques.

Ostéosynthèse percutanée ou à ciel ouvert

 

Principe

 

L’ostéosynthèse doit stabiliser ces vertèbres en position anatomique c’est à dire en corrigeant d’éventuelles déformations. Des vis sont mises en place sous contrôle radiographique avec ou sans l’aide la navigation (contrôle 3D pour la mise en place des vis) pour stabiliser la fracture.

Suites opératoires

Les suites de l’intervention sont peu douloureuses car bien contrôlées par le traitement analgésique.

Votre lever sera débuté le lendemain de votre retour en service d’hospitalisation.

Le retour à domicile est possible après 3 à 8 jours d’hospitalisation dès que votre autonomie sera retrouvée et si votre plaie ne pose pas de problème.

La marche est recommandée. Un arrêt de travail est possible, sa durée dépendra des suites de l’opération, généralement de 2 à 3 mois au minimum.

Un corset sur mesure peut être utilisé dans les opérations étendues de la colonne vertébrale pour  vous aider à maintenir votre dos en bonne position les premières semaines après l’opération.

Risques opératoires 

Ils sont ceux de toute opération chirurgicale :

  • Les risques de l’anesthésie qui dépendent surtout de votre état général vous seront expliqués par l’anesthésiste responsable lors de votre consultation obligatoire pré-opératoire.
  • Les risques de phlébite  (veine obstruée par un caillot sanguin) sont faibles.

Les risques propres à l’arthrodèse lombaire :

Les risques peropératoires :

  • une brèche de la dure-mère(enveloppe contenant le liquide céphalo-rachidien et les racines nerveuses) peut survenir pendant l’intervention, en dépit des précautions prises, notamment en cas de réintervention. Elle peut, le plus souvent, être fermée par le chirurgien. Il s’agit alors d’un incident sans conséquence. Elle peut se compliquer par une fuite de liquide céphalo-rachidien, soit contenue dans les parties molles (méningocèle) soit s’écoulant par la cicatrice (fistule).
  • La lésion partielle ou complète d’un nerf pendant l’opération, elle est irréversible,
  • Le mauvais positionnement d’un matériel (comme une vis) diagnostiqué secondairement sur les radiographies de contrôle en post opératoire peut obliger à un geste de reprise pour replacer correctement ce matériel.

Les risques post-opératoires :

  • Un hématome peut survenir malgré le drainage sur le trajet de l’intervention, s’il est volumineux, il peut entraîner une compression des nerfs contenus dans le canal lombaire, et causer douleurs, paralysies, anesthésies, troubles urinaires ou du sphincter anal (incontinence ou rétention) : syndrome de la queue de cheval. Une ré intervention pour évacuation de l’hématome est nécessaire en urgence.
  • Des complications neurologiques peuvent survenir : troubles sensitifs (douleurs, insensibilité, paresthésies) ou troubles moteurs avec paralysie, heureusement beaucoup plus rares, consécutifs à une compression liée au matériel implanté (vis pédiculaire, cage) ou aux manipulations de la racine nerveuse. Ces troubles sont le plus souvent transitoires, très rarement définitifs. Ils peuvent nécessiter une ré intervention pour repositionner un implant par exemple.
  • Des troubles urinaires(difficultés ou impossibilité à uriner) apparaissent parfois dans les 24 premières heures. La vessie doit alors être vidée à l’aide d’une sonde urinaire. Ces troubles sont très habituellement transitoires.
  • Des troubles digestifs peuvent survenir : ballonnements, retard de selles, constipation exceptionnellement occlusions intestinales. Ils constituent le plus souvent de simples désagréments et non pas des complications. 
  • Une infection du site opératoire est rare (de 0,1 à 1% des séries publiées). Elle peut survenir en dépits de toutes les procédures respectées pour éviter les infections au bloc opératoire.  Il s’agit souvent d’infections cutanées superficielles réglées par des soins adaptés. Une infection profonde est plus grave car elles se développe autour du matériel métallique mis en place et nécessite  une prise en charge rapide associant reprise chirurgicale et lavage de la plaie opératoire sous anesthésie générale et bi-antibiothérapie adaptée suite aux prélèvements effectués et mise en culture pour connaître les germes incriminés. 

Les risques secondaires :

  • Un résultat jugé insuffisant, malgré une technique chirurgicale parfaite, des suites simples et une rééducation bien conduite,
  • Des douleurs peuvent persister, souvent moins importantes qu’avant l’intervention, mais la garantie d’une indolence totale est impossible, 

Les complications tardives :

  • une absence de consolidation de la fracture
  • Elle est 3 fois plus fréquente chez les fumeurs +++.
    Elle entraine souvent une récidive des douleurs lombaires ou radiculaires,
    Elle peut être de diagnostic difficile malgré les examens complémentaires,
    Elle peut être plus facile à diagnostiquer en cas de fracture de fatigue de l’ostéosynthèse,
    Elle nécessite souvent une reprise chirurgicale avec ablation du matériel, nouvelle greffe et nouvelle ostéosynthèse.
  • Une accélération de l’usure des disques intervertébraux sus jacent à l’arthrodèse, elle survient entre 1 an et 15 ans après une arthrodèse,
  • Une rupture de matériel (vis ou tige) peut survenir aussi sans aucune douleur sur une arthrodèse fusionnée, elle doit être ignorée,

Les risques exceptionnels décrits dans la littérature médicale :

  • La lésion d’un gros vaisseau abdominal (aorte, veine cave inférieure, vaisseaux iliaques), vaisseaux situés en avant de la colonne vertébrale. Ils peuvent être lésés par des instruments traversant un disque ou par un matériel dépassant en avant les vertèbres. Ces lésions entrainent alors un saignement abdominal et une hémorragie en général grave potentiellement mortelle, nécessitant une chirurgie vasculaire en urgence.
  • La lésion d’un autre organe situé dans l’abdomen est possible mais encore plus rare nécessitant aussi une chirurgie de réparation en urgence.
  • Les risques transfusionnels existent en cas de saignement majeur pendant l’opération avec les risques inhérents à ces transfusions.